10 mars 2015

QUE NE comportait pas le discours ?

Pas un mot sur la Palestine et les Palestiniens. Pas un mot sur la paix, la solution à deux États, la Cisjordanie, la bande de Gaza, Jérusalem. Pas un mot sur l’apartheid, l’occupation, les colonies. Pas un mot sur le propre potentiel nucléaire d’Israël.

Pas un mot, bien sûr, sur l’idée d’une région exempte d’arme nucléaire, avec inspection mutuelle. [...]

Le Chef d’État-Major de l’armée, Benny Gantz, qui a terminé son mandat cette semaine, révéla qu’aucun projet d’attaque des installations nucléaires iraniennes n’avait jamais été élaboré.

Pourquoi ? Parce qu’une telle opération pourrait conduire à une catastrophe mondiale. L’Iran fermerait immédiatement le Détroit d’Ormuz, large d’à peine quelques dizaines de kilomètres, par lequel doivent transiter 35% du pétrole mondial transporté par mer. Cela signifierait une catastrophe économique mondiale immédiate.

Pour ouvrir le Détroit et le maintenir ouvert, il faudrait une guerre terrestre pour occuper une grande partie de l’Iran, avec des troupes au sol. Même les Républicains tremblent rien que d’y penser.

Les forces militaires israéliennes sont loin de pouvoir s’engager dans une telle aventure

Voilà la réalité. Il ne s’agit pas de beaux discours. Même les sénateurs américains sont capables de voir la différence.